Affichage des articles dont le libellé est global systemic crisis. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est global systemic crisis. Afficher tous les articles

2011/04/03

Isoler de force les USA d'Internet

 La loi "Protecting Cyberspace as a National Asset Act", présentée au Congrès une première fois l’année dernière, est officiellement destinée à combattre la cyber-criminalité et, vous l’aurez deviné, le terrorisme.

C'est une extension du Patriot Act de 2001 et du Homeland Security Act de 2002 dont il reprend et étend le périmètre en terme d'infrastructures ciblées.

Bloquée une première fois, la loi sera présentée à nouveau cette année. Dans l'état de la proposition, elle autorise le président des Etats-Unis à, en synthèse, "isoler les USA d'Internet" pendant une période de 30 jours - puis 120 jours, ou même indéfiniment si les circonstances l'exigent (voir p 281 section 249(b) DISCONTINUANCE OF EMERGENCY MEASURES) et contraindre les sites internet sur son sol à respecter les contraintes de sécurité. Aucune autorisation de justice ou du pouvoir législatif ne sera nécessaire.

Dans le contexte des évènements des révolutions de jasmin, ce n'est pas un élément à ignorer.

2008/10/08

Comprendre la crise monétaire


Pour vraiment comprendre ce qui se passe ces derniers jours sur les marchés financiers, je vous conseille ces lectures :
Comme prévu par plusieurs think-tanks depuis longtemps, la crise financière a accouché d'une crise monétaire, avec des conséquences macro-économiques d'une toute autre ampleur. Et évidemment avec un contrecoup sur les bourses.

Ca me donne l'occasion de vous donner un autre indicateur cette fois pour la fièvre monétaire, le JPMorgan G7 Volatility Index :

5Y history up to 08/11/2012

History up to 02/08/2012



2008/09/25

La finance aux pieds d'argile (Dérives économiques Partie II)

image
La finance était, uniquement par les volumes brassés, un géant. 

Mais un géant aux pieds d’argile, comme le montre l’image ci-dessous :



L'étage jaune correspond aux liquidités de l'économie réelle, tangible, basée sur des produits physiques et matériels ou des prestations intellectuelles : ce sont des billets et des pièces.
L'étage violet est constitué des liquidités associées aux comptes chèques, cartes de crédit, cartes prépayées...

L’étage vert correspond notamment aux fameux CDO qui repackageaient les prêts hypothécaires Subprimes.
Les liquidités de l’étage rouge est constitué des CDS (Credit Default Swaps), futures et options. Les CDS, bien que représentant une petite partie de cet ensemble, ont grandi à une vitesse exponentielle, jusqu’à dépasser 50 000 milliards de $ !


2 raisons à cette croissance démesurée :
  • Banking regulations and the lack of funding requirements for CDS: Banks are required by law to hold a certain amount of capital for loans they make - about 8 cents for every dollar in principle, but there are a number of loopholes that allow it to be less for certain types of loans. But there are very limited capital requirements for CDS, so banks and other CDS market participants can take on much more credit exposure through CDS than they could directly.
  • A loan must be funded: If you lend someone some money, you have to borrow it or use your own capital. However, if you take on the exact same risk through a CDS transaction, there is no need to put up any money, provided your counterparty will accept your credit risk.
For both these reasons, hedge funds have been large participants in the CDS market, because through credit default swaps the funds can take on much more risk (and receive much more in premiums) than their modest cash reserves would normally permit.
L’appât du gain immédiat et la rapacité a entraîné une prise de risque collective du secteur financier. Tant que je te fais confiance, ca va bien pour nous deux :


Mais les défauts de remboursements des prêts, dans l’économie réelle aux pieds du géant, a anéanti l’étage vert, et la détérioration actuelle des réserves des banques menace maintenant dangereusement l'équilibre mondial de l’étage rouge. Son poids économique est tel qu’on parle de risque systémique (y compris les plus hautes autorités), car son écroulement peut emporter le système bancaire dans son ensemble.

Les banques d’investissement indépendantes ont disparues avec l’étage vert, les prochaines victimes se compteront dans les rangs des hedges funds, puis des banques commerciales. Tout l’enjeu des financiers est maintenant de placer très rapidement des étais pour éviter que les défauts de paiement et de contrepartie de risques provoqué par les faillites en série n’emporte la plupart des établissements en cascade. Chaque banque qui tombe laisse plus de poids à porter aux autres, ainsi qu’en bout de chaîne aux investisseurs particuliers.

Sources :